« Destination inconnue » de John Dunning
Ça y est ! Je l'ai fini, snif !
Pourquoi les bons livres finissent-ils ? Je vous le demande !
Ça fait une semaine et demie que je passe des heures tardives (entre minuit et trois heures du matin) sur cette intrigue qui me touche particulièrement. Je m'explique, polar dans le milieu du livre d'occasion. Bon ça partait bien ce livre.
J'aime les polars, enfin raisonnablement, et j'ai une prédilection particulière pour les vieux bouquins, à tel point que j'en ai quand même ouvert ma boutique de livres d'occasions. Je ne l'ai pas gardée longtemps cette boutique, dix mois, faute d'argent pour attendre que la clientèle me découvre dans mon coin du 15è et qu'elle devienne fidèle et dépensière. Et voilà que dans mon stock je découvre ce livre paru en 1992 écrit par un américain qui parle de bouquinistes. Je me jette dessus et j'ai du mal à le lâcher sauf que dans la journée, je cherche du travail, je fais de la reliure à 25km de chez moi et du tricot gratis pour une amie de ma mère !!! Une écharpe de deux mètres de long, il me faut juste une heure et demi pour faire 10cm je vous dis pas le temps que ça va me prendre !!!
Bref je tombe dans ce livre qui me parle de vieux livres et d'un flic qui après une grosse bourde dans son métier se lance dans le commerce des livres d'occasion qu'il collectionne. Parallèle avec ma vie personnelle, clin d’œil, appelez ça comme vous voudrez : moi j'ai plongé !
Ce flic démarre un jour une autre vie en montant sa librairie : dans une boutique de 800 m² avec un loyer de 800 dollars (moi j'avais 24m² et plus de 800 euros de loyer!) il possède un compte en banque garni de plus de 20 000 dollars d'économies (moi j'avais mes alloc. chômage : 2000 euros pour démarrer) et une collection bien garnie de livres rares qu'il va se décider à vendre. Dès qu'un chineur vient lui proposer des livres impeccables, il achète, il se fait ainsi une belle réputation dans sa ville de Denver et quand il achète dix dollars il revend souvent à plus de cent ! Bref il n'a aucun souci d'argent ce brave homme, mais il en a d'autres (y a une justice !) sa vendeuse se fait occire dans les toilettes !
Et le voilà redevenu policier sur les traces du criminel, je ne vous dévoilerais pas qui c'est, achetez le livre. Et bien j'ai appris des choses que je ne savais pas sur mon métier et j'ai les noms des livres que j'aurai dû acheter pour faire fortune... mais j'habite en France, ce ne sont sûrement pas les mêmes ici. Allez, pas de regrets...
Là où j'ai été vraiment soufflée, c'est que le héros à appelé sa boutique comme la mienne !
Bonne lecture !